De Marie-Antoinette, l’opinion s’est forgé le portrait d’une reine éprise de plaisirs, dont l’égoïsme déclencha la colère populaire. Mais Mirabeau avait vu juste : "Le roi n’a qu’un homme, c’est sa femme." Coupable idéale, calomniée et caricaturée par les intrigants, avant de l’être par l’Histoire, la reine périt broyée par une machine infernale que même le roi n’avait pu arrêter.
Conspiration avec des puissances étrangères, recours à des agents secrets, dilapidation des finances nationales, cocarde tricolore foulée aux pieds… Les chefs d’accusation énoncés par les "défenseurs du peuple" ne laissaient guère d’espoir à la "veuve Capet". Depuis plusieurs jours, la reine souffrait d’une hémorragie qui la vidait de ce sang dont les Parisiens étaient avides. Ils n’en furent pas privés : à midi et quart, le 16 octobre 1793, place de la Révolution, le couperet trancha la rose d’Autriche… La France en avait fini avec la monarchie ; en avait-elle fini avec le sang ?
Sans complaisance idéologique, Gerald Messadié reconstitue la vie quotidienne de la cour et de la France aux premières années de la Révolution. Il réhabilite une femme à la fois reine, épouse, mère, amante et conseillère politique.
Romancier, historien et essayiste né au Caire en 1931, Gerald Messadié est l’auteur de trois fresques historiques publiées aux éditions Archipoche : Jeanne de l’Estoille (2006), Orages sur le Nil (2007) et Saint-Germain, l’homme qui ne voulait pas mourir (2008).
Archipoche, 550 pages, 8,50 €
EN LIBRAIRIES LE 7 MAI 2008