Après la rafle du Vel d'Hiv, Simon Crespi, un jeune Juif, parvient à s'échapper du camp de Beaune-la-Rolande. Seul dans Paris, sans papiers d'identité, sans carte de rationnement mais aussi sans étoile jaune, le garçon erre dans les rues, mené par une seule interrogation : qu'est-il advenu de sa famille ?
Une amie lui obtient de faux papiers pour passer en zone libre ou il est pris en charge par sa tante. À Villefranche-de-Rouergue, Simon retrouve une communauté clandestine. Ce qui n'atténue guère le vif sentiment d'abandon qu'il éprouve. À la Libération, il entreprendra des démarches pour retrouver ses parents déportés. En vain. Un peigne en écaille, c'est tout ce qui reste de sa mère. Simon jette dans l'océan le dernier lien avec son passée alors qu'il vogue à bord du paquebot qui l'emmène vers le Nouveau monde.
« Il m'a fallu de nombreuses années avant que je reconnaisse que j'étais un survivant de la Shoah », dit Jean-Pierre Angel, né à Paris en 1938. Ce roman, mûri depuis trente ans, s'appuie sur son expérience personnelle. C'est aussi un ouvrage de fiction, porté par la force de témoignages recueillis au cours d'années de recherche. Jean-Pierre Angel a contribué à la création de la Fédération des enfants juifs survivants, qui favorise les échanges et les témoignages de ses adhérents. Il vit entre Paris et Boston.
LE PEIGNE EN ÉCAILLE, Jean-Pierre Angel, préface de Joseph Joffo
L'Archipel, 260 pages, 18,95 €
EN LIBRAIRIE LE 1er OCTOBRE 2008
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