Quand elle mourut, ses dernières syllabes furent : « Bonaparte ». Quand il mourut, les siennes furent : « Joséphine ». Du jour où l’obscur général de brigade Napoleone Buonaparte rencontra Joséphine de Beauharnais jusqu’à celui où l’empereur déchu rendit le dernier souffle à Sainte-Hélène, Joséphine demeura le point fixe de sa vie. On ne compte pas les maîtresses qu’il eut tout au long de sa vie, et elle ne fut guère plus fidèle. Il se rongea de jalousie et il écrivit maintes lettres parmi les plus enflammées de toute la littérature amoureuse, menaçant à l’occasion de se suicider, et elle dut, Impératrice, conserver son calme face à la cour, tandis que l’Empereur chiffonnait bruyamment une comédienne à l’étage du dessus. Qu’est-ce qui fascina un homme couvert de gloire dans une ancienne demi-mondaine créole, frivole, infidèle et follement dépensière ? Et quelle était la réalité d’une femme qui résista à toutes les tempêtes, y compris l’aversion sans mélange de sa belle-famille, pour ne pas perdre un homme pourtant violent, inconstant et qui, à la fin, la répudia parce qu’elle ne lui avait pas donné d’héritier ? Écartant mythe et légende, scrutant lettres d’époque, petits papiers et témoignages méconnus ou négligés, soucieux de la réalité inavouée des personnages, Gerald Messadié fait revivre le destin de la petite Martiniquaise à qui une voyante aurait un jour prédit qu’elle serait reine. Il recrée le quotidien touchant ou sordide, pathétique ou sanglant des années brûlantes allant de la Convention au divorce officiel du couple impérial.
Essayiste et historien né à Alexandrie en 1931, Gerald Messadié, l’auteur de L’Homme qui devint Dieu (Laffont, 4 vol., 1988-95) – 3 millions d’exemplaires vendus – est aussi celui de nombreux ouvrages consacrés aux XVIIIe et XIXe siècles, dont Balzac, une conscience insurgée (Édition 1, 1999) et, aux éditons de l’Archipel, Saint-Germain, l’homme qui ne voulait pas mourir, Marie-Antoinette, la rose écrasée, Le Secret de l’auberge rouge (2005 à 2008).
JOSÉPHINE, L'OBSESSION DE NAPOLÉON, Gerald Messadié, l'Archipel, 400 pages, 22 €
EN LIBRAIRIE le 16 mars 2011
M Gérald Messadié,
Bonjour,
Je viens de terminer la lecture de "Joséphine l'obsession de Napoléon" que j'ai beaucoup apprécié. J'ai beaucoup lu sur la vie et exploits de Napoléon que j'admire beaucoup.
A la page 369 du livre, vous écrivez "tels que celui de Napoléon quand, de Ste-Hélène en juin 1815, il écrit à Hortense etc".
Selon la chronologie de sa vie, en juin 1815 Napoléon était soit en France, soit en Belgique où il fut défait le 18 juin à Waterloo. J'ai eu le privilège de visiter le site de waterloo. Il est arrivé à Ste-Hélène le 17 octobre 1815. Ceci n'est qu'un commentaire et non une critique.
Au plaisir de vous lire de nouveau.
Marcel Chartrand
Lorraine Québec, Canada.
Rédigé par : Marcel Chartrand | 07 janvier 2012 à 00:01